Cher (e) ami (e),
S’il y a un mystère qui demeure entier, c’est non celui de la chambre jaune mais celui du cerveau humain !
Depuis la nuit des temps, l’étude du corps humain a fait l’objet d’attention bien particulière.
Depuis le XIX siècle les chercheurs remuent ciel et terre pour apporter un regard scientifique à l’existence d’une substance qui diffère du corps et détermine le comportement de tout être : l’âme humaine. Incroyable, cette boite crânienne renferme un trésor pesant entre 1,4 et 1,5 kg (tout dépend de l’intelligence qu’il renferme…je plaisante).
Coffre fort des fonctions supérieures, il représente l’atout plus que majeur de l’être humain.
Les neurosciences vont apporter une lumière intéressante en abordant l’étude du système nerveux par la conjugaison des aspects neurophysiologiques du cerveau et des sciences cognitives.
Cette science nous apprend que l’un ne marche pas sans l’autre.
Il est indispensable pour une compréhension optimale du comportement humain d’étudier le système nerveux sous ses 2 angles.
Dans les années 70, cette nouvelle approche de l’être humain va nettement contribuer au développement du neuro marketing.

Les émotions deviennent une unité de mesure… mais jusqu’où ?

Les neurosciences débarquent en grande pompe dans les services marketing en exerçant son grand pouvoir d’attraction : la connaissance du client sous l’angle des émotions
Adieu discours des années 50, très rationnel, très maitrisé des marques vers un public de masse.
Aujourd’hui, il est facile de comprendre que la communication s’exerce vers une approche portée sur les émotions.
Une odeur évocatrice, c’est notre sens olfactif en émoi, une musique, c’est notre sens auditif en éveil, une image, un gout, et c’est la vaste machine à émotion en ébullition.
Notre cerveau joue le rôle sur mesure d’éponge à émotion.

Est-il possible de communiquer des émotions à un segment de client ?

Force est de constater que la chose n’est pas aisée !
Cibler des critères environnementaux, démographiques, etc… certes, comprendre les réactions d’un groupe clairement identifié, certainement.
Il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’un groupe, non d’une personne en tant qu’individu en son âme et conscience.
Or, jusqu’à nouvel ordre, ce sont nos émotions qui nous rendent uniques.
Nos émotions ne sont que la retranscription de notre passé, notre vécu, notre vie de tous les jours.
Notre histoire personnelle représente à elle seule la matrice à émotions.

Problème d’arithmétique !

Les neurosciences adaptées au neuromarketing n’ont fait que renforcer cette thèse.
En effet, des outils marketing expérimentaux sont capables de mesurer le taux d’émotions ainsi que le taux de réceptivité d’une personne face à un produit, une image (ce n’est déjà pas si mal !) de là à prétendre cibler dans le cerveau une zone spéciale achat.
Pourquoi pas compulsif !
Les neurosciences n’en sont qu’à leurs balbutiements.

Nous l’avons échappé belle !!!

Encore hors d’atteinte, l’analyse du processus créateur d’émotions.
Comment calculer et mesurer les facteurs émotionnels liés à un vécu ?
Nous sommes en plein introspection, là le cerveau fait barrage…heureusement !
Tout le long de notre vie, nous évoluons en fonction de nos aspirations, de nos sentiments.
Il s’agit de notre parcours de vie, donc, notre consommation évoluera en conséquence.
Un produit que l’on détestait à un moment donné nous paraitra intéressant à une autre période de notre vie et vice versa.

Tout n’est qu’une histoire d’intérêt que l’on porte à un produit à l’instant T

Il est donc clair que le neuromarketing en tant qu’outil de mesure pour comprendre les intentions d’achat, les motivations, les freins va apporter un éclairage sans précédent.
Nous ne pouvons pas nous reposer sur cette seule unité de mesure.
Rien pour l’heure ne peut remplacer les méthodes dites classiques de tests consommateurs, pour étudier les comportements d’achat d’un public déterminé.

Consommateurs vous être pris la main dans l’sac !

Il convient, comme l’évoquent certains marketeurs, de remettre le consommateur dans son milieu naturel, l’observer, l’étudier sous toutes les coutures avant d’en tirer des conclusions.
Le traking et autres systèmes d’observation et d’analyse contribuent à répondre à cette notion tant recherchée : « celle de prendre le consommateur en flagrant délit », trahi par sa recherche du plaisir, son refus de la douleur.
Bien souvent, il est inutile de chercher bien loin des réponses alambiquées et des théories compliquées sur le comportement du consommateur.
Cher marketeur, n’oubliez jamais qu’avant d’exercer une profession au combien passionnante, vous êtes avant tout un être humain doué d’une sensibilité et de beaucoup émotions.
Il y a parfois des mystères qu’il est préférable de laisser à la discrétion de chacun.
Cécile AtCom