Qu’est-ce que l’intelligence émotionnelle ? Pourquoi devient-elle le nouveau baromètre du comportement consommateur ?
En répondant à ces 2 questions, cet article ne prétend pas être un cours magistral sur l’intelligence émotionnelle, mais vous permet un survol sur l’une des thématiques marketing les plus en vogue.
Le mythe du Quotient Intellectuel dépassé…enfin !

Qu’est-ce que l’intelligence Émotionnelle

En comparaison avec l’intelligence rationnelle, cette forme d’intelligence est ce que l’énergie éolienne et photovoltaïque est pour le bois, le charbon et le pétrole dans la recherche de moyen énergétique déployée depuis de nombreuses années.
Ces formes d’énergies dont les ressources s’appauvrissent, plus encore, considérés comme polluants, leurs moyens d’extraction se montrant limité en quantités.
En revanche, les nouvelles formes d’énergies répondent positivement aux dernières objections.
Non seulement l’intelligence émotionnelle est moins assujettie à l’épuisement en comparaison à l’intelligence rationnelle, mais cette fonction nous permet une rentabilité plus élevée donc répond positivement à l’intégration de la personne dans la société, par là même à son épanouissement.

2 logiques s’affrontent

La notion de Q.I mesurée par l’intelligence rationnelle a longtemps été considérée comme le meilleur indicateur de la performance et de la réussite professionnelle (détecté par la capacité de raisonnement logique d’une personne et de la bonne utilisation qu’elle fait de l’abstraction… les nuls en maths se reconnaîtront !)
Seulement loin de suffire pour prétendre à la réussite professionnelle, le psychologue Daniel Goleman, auteur du populaire ouvrage sur ce thème « Emotional Intelligence » en 1995, nous offre une autre version.
Cette imminente matière grise (au propre comme au figuré) met en exergue le rôle de nos émotions dans notre comportement social et leurs relations avec le cerveau.
Ce dernier préfère mettre en adéquation la combinaison du rationnel et de l’émotionnel pour que l’individu trouve son épanouissement au sein de la société.
En clair c’est bien beau d’être nommé « génie des maths » si vous ne savez pas vous en servir dans la société !

Comment mesure-t-on l’I.E (Intelligence Émotionnelle) ?

Comme pour l’Intelligence Rationnelle et son célèbre Q.I (notion qui a suscité tant d’espérances auprès de beaucoup d’entre nous. Qui n’a pas rêvé devenir Einstein !), l’intelligence émotionnelle se mesure par le Quotient Emotionnelle (Q.E).
Cette mesure se définit d’après les 4 types d’opérations mentales :

  • la motivation,
  • les émotions,
  • les cognitions,
  • la conscience (Synthèse selon Mayer, Salovey, Caruso).

En voici les grands thèmes :

– La compréhension de ses émotions (l’apprentissage, la mémoire)

– La maitrise de ses émotions et de ses impulsions (la joie, la peine, la colère, la peur)

– La compréhension des émotions d’autrui et la façon d’y réagir

– L’inspiration et l’influence sur les autres

– Le développement des émotions et la gestion des conflits (la résolution de problèmes)

La bonne nouvelle, c’est maintenant !
L’intelligence émotionnelle est à portée de tous… à condition toutefois d’avoir les prédispositions mentionnées ci-dessus !
Désolé, tout le monde ne peut pas prétendre devenir Tarantino à fleur de peau, heureusement, sinon la société ressemblerait à Pulp Fiction ou Sin City !
Cette thèse mêlant science et croyances positives permet à tout à chacun de cultiver sa forme d’intelligence émotionnelle pour mieux alimenter sa quête d’épanouissement.
Un marché hyper lucratif en vue… Cher marketeur, à votre créativité!
La popularité de ce nouveau concept permet d’ouvrir l’horizon à un marché rentable autour de la démystification du Q.I remplacé avec soulagement par le Q.E.
En effet, le commun des mortels c’est-à-dire plus de 90 % de la population mondiale se reconnait plus dans cette notion d’intelligence émotionnelle que dans le club élitiste des gros Q.I, perçus négativement, car trop distant.

L’intelligence émotionnelle encensée par le marketing

4 dimensions apparaissent dans la notion d’I.E.
Histoire de déstabiliser notre logique émotionnelle, je vais commencer par définir les 2 dernières dimensions.
La 3ème dimension émotionnelle, la compréhension émotionnelle
Comprendre vos émotions multiples et reconnaitre les transitions d’une émotion à une autre.
La 4ème dimension est celle de la gestion des émotions
Correspondant à votre capacité à vivre ou à abandonner une émotion selon son utilité dans une situation donnée (le facteur adaptation).
Enfin la 1ère et la 2ème dimension vont fondamentalement intéresser le marketing puisque ces 2 notions sont liées à la perception et à l’assimilation émotionnelle, c’est-à-dire la conscientisation des émotions et la faculté à les exprimer.
La 1ère dimension émotionnelle, la perception émotionnelle
C’est-à-dire la capacité à être conscient de vos propres émotions à les exprimer correctement aux autres (essentielle lors d’études d’analyse du comportement).
La 2ème dimension est celle de l’assimilation émotionnelle.
Cette forme d’intelligence apparait lorsque vous êtes en capacité de faire la distinction entre différentes émotions ressenties (intra sec) de celles qui influent sur les processus de votre pensée (altérées, ces émotions vont influencées votre perception).
Il est donc important d’en tenir compte lors de l’observation des comportements des consommateurs, notamment pour faire la distinction entre la sémantique d’apprentissage et les réflexes primaires par exemple.
Cécile AtCom